Impressions: Our work with the children

For three weeks now, we help children of refugee families doing their homework. They are between 6 and 16 years old, have a different level of French and of course completely different backgrounds.

Judith : I would like to share a bit my impressions concerning our work in Courrendlin. In general, it is really nice to work with the kids, especially after getting to know them better during the last weeks. However, it is also quite often challening. To give you an idea how our work is like, I will give you some examples of situations that I lived this week :

  • A. is a smart boy from Sudan, maybe around 10 years old. He came with his mother to do his math homework. He had to solve a riddle. Finally, the three of us were quite enthusiastic to find the solution, everyone equipped with a pen and a paper. A Syrian father sitting at the table next to us got curious, so the mother explained him the riddle in Arabic. What a joy to find at last the solution together!
  • L., circa 14 years old, still struggles to pronounce the French numbers. The math homework for the next day was a sheet full of calculations. The task was to switch between the different linear dimensions. How to explain 345,6 mm = ? km to somebody whose langage level is still quite low ? It was impossible for her to understand the task. What could I do ? I tried during 40 minutes just to explain how to change between cm and mm. Of course, afterwards she was still not able to do her homework. It is hard for me to see her spending so much time for this, instead of learning how to speak French!
  • F. from Eritrea comes nearly every day to us with her homework. One day she had to learn how to read the time . Well, it takes time to understand why one hour and 60 minutes should be the same. Her mother, that accompanied her this day, speaks barely French. However, with a big smile, she pointed on the clock hanging on the wall in our classroom. Finally, we explained together, turning the clock hands.

 

  • D. hates doing her homework. She is really active and has often problems to concentrate. It can be exhausting to motivate her again and again. Last Monday, I promised her to give her after finishing her homework, the recipe of the muffins that we baked during the Atelier Cuisine. Interesting to see how fast she can suddenly work 😀
  • H. (an 8 years old Eritrean boy) just came for some minutes to say hello. I told him that my grandmother is in hospital and that I will send a card to her. I asked him how to wish a fast recovery in his motherlanguage. Half an hour later, he came back with a letter for her, in wich his mother wrote « Get well soon » in Eritrean. And he showed me two hearts that he drew under the text

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Depuis trois semaines maintenant, nous aidons les enfants des familles réfugiées à faire leurs devoirs. Ils ont entre 6 et 16 ans, ont différents niveaux de français et sont bien sur d’origines complètement différentes.

Judith: Je voudrais partager un peu mes impressions sur ce travail que nous faisons à Courrendlin. En général, c’est très sympa pour moi de travailler avec les enfants, particulièrement après avoir appris à les connaître un peu mieux pendant ces dernières semaines. Cependant, c’est aussi souvent un challenge! Pour vous donner une idée de ce qu’est notre travail, je vais vous donner des exemples de situations que nous avons vécues cette semaine.

  • A est un garcon intelligent venant du Soudan, il a environ 10 ans. Il est venu avec sa mère pour faire ses devoirs de maths. Il devait résoudre un problème (pas si simple!). Finalement, nous étions très contents de trouver la solution après des recherches collectives où nous étions tous munis d’un papier et d’un crayon! Nous avons éveillé la curiosité de l’homme syrien assis à la table d’à côté… donc la mère soudanaise lui a expliqué la solution en arabe. Quelle joie de comprendre tous ensemble la solution!
  • L, 15 ans, a toujours du mal à prononcer les nombres en francais. Le devoir de maths qu’elle avait pour le lendemain était un papier plein de calculs, et elle devait jongler entre les mètres, millimètres etc. Comment expliquer 345,6 mm = ? km à quelqu’un qui ne parle presque pas francais? C’était impossible pour elle de comprendre ces exercices! Que pouvions-donc nous faire? J’ai déjà essayé pendant 40 minutes de lui expliquer comment passer des cm aux mm. Evidemment après ca elle n’était toujours pas capable de faire cet exercice compliqué. C’était difficile pour moi de la voir passer autant de temps à travailler là-dessus au lieu de l’aider à apprendre le francais!

  • F, venant d’Erythrée, vient presque tous les jours faire ses devoirs avec nous. Un jour elle devait apprendre à lire l’heure. Nous avons mis du temps à lui faire comprendre que 1 heure est ègale à 60 minutes. Sa mère, qui l’accompagnait cette fois-ci, parle tout juste francais. Cependant, avec un grand sourire, elle nous a montré la grande horloge qui est accrochée au mur. Nous avons donc fait l’exercice tous ensemble à l’aide de celle-ci, ce qui rendait les choses bien plus sympas!
  • D. déteste faire ses devoirs. Elle est très dynamique et a des problèmes de concentration. Cela est parfois épuisant de devoir la motiver encore et encore. Lundi dernier, je lui ai promis de lui donner la recette du gateau que nous avions cuisiné ensemble durant l’atelier de mercredi, mais seulement quand elle aurait fini ce qu’elle avait à faire pour l’école. Intéressant de voir la vitesse à laquelle elle a pu faire ses exercices!
  • H (un garcon érythréen de 8 ans) est venu juste quelques minutes pour nous dire bonjour. Je lui ai dit que ma grand-mère était à l’hôpital et que j’allais lui envoyer une carte. Je lui ai demandé comment on pouvait souhaiter un bon rétablissement dans sa langue. Une demi-heure plus tard, il est revenu avec une lettre pour elle, dans laquelle sa mère avait écrit quelque chose comme “Rétablissez-vous vite” en érythréen. Et H. m’a montré les deux coeurs qu’il avait dessiné juste en dessous du texte.

 

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